Par Maria Manuela Paez Cevallos
Nous connaissons tous les photos de nature, à couper de souffle, de National Geographic mais parfois elles voilent la crise environnementale que nous vivons aujourd’hui. Pour ses nouvelles éditions, National Geographic a lancé le 8 mai 2018, un projet qui vise à réduire les déchets plastiques à usage unique appelé « Planet or Plastic ? »
Au niveau statistique, National Geographic affirme que : « Chaque année, 9 millions de tonnes de déchets plastiques se retrouvent dans l’océan (…) ce plastique pourrait rester dans les environnements marins pendant 450 ans ou plus, et le problème ne fait que s’aggraver ».
« Planet or Plastic ? » vise à rendre compte de ce phénomène via une étude sur la quantité de plastique à usage unique qui sont produit à la source et qui se retrouvent ensuite dans les océans. Sur le site de National Geographic , nous trouvons une « story map » qui nous explique visuellement les enjeux et les problématiques de cette étude.
Pour comprendre la carte dynamique présentée ici, un ensemble de cartes sont proposées au début de cette « story map », elles permettent de visualiser différentes données quantitatives :
- D’abord on voit apparaître une carte de l’île Henderson, dans l’Océan Pacifique. Celle-ci à une grande importance, même s’il s’agit d’une île inhabitée (donc pas de déchets produits in-situ), elle est l’île la plus polluée au monde : « For every square meter you walk, on average you’ll find 672 pieces of trash ».
- Par la suite, on voit une carte représentant des données sur les déchets qui sont produits dans les pays côtiers et qui sont évacués dans les océans, à travers des rivières ou via l’eau de pluie.
- Puis, on voit apparaître une carte sur les pays les plus polluants à travers des cercles proportionnels.
- Finalement, est affichée la carte dynamique que nous présentons ici, qui permet de visualiser les flux des déchets dans les océans dans un intervalle de temps de 72 mois.
Faisons un focus sur cette dernière : nous pouvons voir clairement comment les stocks de déchets évoluent et se propagent dans les océans. Plus on avance dans le temps, plus en voit que la variable « flux de débris marins de surface » varient du bleu (« Less waste ») à rose (« More waste »). On remarque que l’île Henderson, qui se trouve au milieu de l’océan, est de plus en plus touchée par les flux de déchets provenant de différents pays éloignés. Cette géo-visualisation est efficace et parlante pour se rendre compte de l’ampleur globale du problème. On s’aperçoit qu’il s’agit d’une crise environnementale mondiale causée par la production locale des déchets de chaque pays.
Une organisation scientifique à but non lucratif s’est créée, appelée The National Geographic Society. Les objectifs de celle-ci seront donc de parcourir différents pays afin de collecter des données sur le terrain pour documenter et analyser comment le plastique se déplace depuis sa source (ménages, industries, etc.) vers les océans. Ces données permettront d’enrichir ce projet et voire même d’élaborer de nouvelles cartes dynamiques. Ces expéditions commenceront au début de cette année.
Modérateurs : Mickaël PERRIER et Léo TROUILLAS
Sources :
Pour information : sur le même sujet 3 étudiants du master 2 GéoNum, promotion 2017-2018, avaient participé aux 24h du SIG organisé par EsriFrance (24h du SIG). Leurs storymap sont en ligne.